Le yoga restauratif est une pratique lente et introspective qui se veut relaxante. Elle consiste en des postures au sol tenues entre 5 et 25 minutes et dans lesquelles le corps est soutenu par de nombreux supports (briques, bolsters, couvertures, sangles, …).

Imaginé par le maître de yoga indien B.K.S Iyengar pour préparer ses élèves à la pratique des pranayamas (exercice de respiration), le yoga restauratif a été popularisé aux Etats-Unis dès les années 1970 par Judith Hanson Lasater. Elle décrit cette pratique comme une « relaxation active » :

« En supportant le corps avec des accessoires, nous stimulons et relaxons le corps alternativement pour le guider vers l’équilibre », Judith Hanson Lasater, « Relax and renew »

En installant le corps dans une forme de la posture la plus confortable possible grâce à l’utilisation du matériel, on cherche à atteindre le réflexe de relaxation et à créer un état de profonde détente. A l’inverse d’autres types de yoga, les postures sont ici tenues sans effort, sans engagement musculaire et sans recherche d’étirement, qu’il soit actif ou passif.

Le yoga restauratif a été pensé comme une réponse au stress négatif. Il agit sur le système nerveux autonome afin d’apaiser à la fois le système nerveux sympathique qui assure notre survie et nous maintient en état d’alerte (celui que les anglo-saxons nomment fight and flight) tout en favorisant le système nerveux parasympathique, en charge des fonctions lentes du corps telles que la croissance, la digestion, le système immunitaire, le repos, la cicatrisation,… (que les anglo-saxons nomment rest and digest).

De manière générale, en permettant le bon fonctionnement du système nerveux parasympathique, le yoga restauratif contribue à la santé physique et émotionnelle de tous·tes les pratiquant·es et restaure la capacité du corps à se soigner lui-même.